Normand Rajotte – biographie
Normand Rajotte vit et travaille à Montréal et en Estrie, Québec, Canada.
Fin des années 70 il choisit la photographie comme champ de pratique artistique. Socialement impliqué, dès ses débuts il opte pour le documentaire. Cette approche directe marquera durablement la suite de son travail. En 1978 parait, aux Éditions Ovo, Transcanadienne Sortie 109, un essai sur le quotidien d’une ville ouvrière, Drummondville, sa ville natale, dont il est coauteur. C’est l’un des rares projets photographiques à faire l’objet d’une publication à cette époque, au Québec. Au milieu des années 1980, par le biais du paysage, il adopte une démarche plus introspective axée sur la conscience de soi et un rapport renouvelé à la nature. Démarche qu’il poursuit depuis. Plusieurs séries de photographies en découleront. Elles feront l’objet d’expositions et seront réunies sous forme d’extraits dans un ouvrage intitulé Marcher sa trace, aux Éditions Les 400 coups (Montréal), en 2004. S’ensuit la série Comme un murmure (2004-2011), présentée au Mois de la photo de Montréal 2011 et publiée aux Éditions Kehrer (Heidelberg) en 2016. Puis ont été créées les séries Le chantier (2010-2014) et Carcasse (2015-2017). Cette dernière a été présentée sous les formes d’un court métrage (Terrestres) en 2019 et d’un livre coédité en 2022 aux Éditions Escuminac (Québec) et Diaphane éditions (France).
Depuis 1997, son investigation photographique se porte exclusivement sur un territoire circonscrit, le lot no 126, une forêt qu’il explore de façon assidue au contrebas du mont Mégantic, au sud-est du Québec. Il continue à approfondir son sujet et à entretenir le lien d’intimité qui le lie au lieu. Une nouvelle série y est en cours.
Dès la fin des années 1970, son travail a été soutenu par le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des arts et des lettres du Québec. Ses œuvres figurent dans plusieurs collections particulières et publiques au Québec et au Canada, dont l’Institut canadien de la photographie (Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa), le Musée national des beaux-arts du Québec (Québec), le Musée des beaux-arts de Montréal, le Musée McCord Stewart (Montréal) ainsi que dans des collections corporatives majeures (voir cv).